Après plusieurs mois d’incertitude et de tensions internes, la validation définitive des comptes 2024 du PMU marque un tournant décisif pour la filière hippique française. Ce feu vert, obtenu lors de l’Assemblée Générale du 26 juin 2025, a été unanimement salué par les acteurs du secteur, redonnant confiance et perspectives à un écosystème fragilisé par une crise sans précédent.
Retour sur une crise inédite
L’année 2024 a été marquée par une profonde crise au sein du PMU. Pour la première fois de son histoire, l’Assemblée Générale avait rejeté le budget annuel en avril, révélant des dissensions majeures entre les deux sociétés mères, France Galop et la Société d’Encouragement à l’élevage du Trotteur Français (SETF).
Ce rejet, motivé par des désaccords sur la présentation des comptes et la gestion des provisions, a plongé la filière hippique dans l’incertitude, menaçant la stabilité de ses financements et l’avenir de dizaines de milliers d’emplois.
Une validation qui rassure
La validation des comptes 2024, actée à l’unanimité par le Conseil d’administration puis confirmée par l’Assemblée Générale, officialise une contribution nette du PMU à la filière hippique de 837 millions d’euros pour l’exercice écoulé. Ce montant, bien que légèrement inférieur aux prévisions initiales (851 M€), reste stable par rapport à 2023 et témoigne de la solidité du modèle de redistribution du PMU, pilier du financement de la filière.
« L’Assemblée Générale a validé une contribution nette de PMU à 837 millions d’euros en 2024. Des provisions supplémentaires à hauteur de 2,9 millions d’euros ont également été actées et seront prises en compte en 2025. France Galop, la SETF et PMU saluent cette issue positive, qui permet à l’ensemble de la filière de se projeter vers l’avenir. »
Pourquoi cette validation redonne-t-elle espoir ?
- Stabilité financière retrouvée
La validation des comptes garantit la redistribution des ressources essentielles à la filière hippique : encouragements à l’élevage, fonctionnement des hippodromes, soutien à l’emploi et à l’innovation. Le PMU reverse près de 75 % des enjeux aux parieurs, 9 % à l’État et 9 % au financement de la filière, soit un modèle unique en Europe. - Fin d’une période de tensions
Cette issue met fin à une période de blocage institutionnel, apaise les relations entre les sociétés mères et le PMU, et permet d’envisager sereinement les prochaines étapes de gouvernance et de développement. - Maintien de l’emploi et de l’activité
La filière hippique représente plus de 40 000 emplois directs et indirects en France, 14 000 éleveurs, 6 000 entraîneurs et 2 000 jockeys. La pérennité du modèle de financement du PMU est donc cruciale pour le tissu économique et social des territoires. - Relance de la dynamique d’investissement
Malgré une légère baisse des enjeux totaux (-2 % à 9,8 Mds€ en 2024), le PMU affiche un solde positif de nouveaux joueurs et prévoit d’importants investissements dès 2025, un signal fort pour l’avenir de la filière.
Des défis à venir
Si la validation des comptes 2024 est un soulagement, la filière hippique doit encore relever plusieurs défis : adaptation à la baisse des enjeux, évolution de la fiscalité sur les paris hippiques et modernisation de la gouvernance. La mission d’inspection lancée par l’État et les audits internes en cours devraient permettre de définir une nouvelle feuille de route pour consolider ce modèle unique et préserver l’excellence de la filière française.
Conclusion
La validation des comptes 2024 du PMU n’est pas seulement un acte comptable : elle symbolise la résilience et la capacité de la filière hippique à surmonter les crises. En sécurisant ses ressources, elle redonne espoir à tous les acteurs du secteur, des éleveurs aux parieurs, et ouvre la voie à une nouvelle dynamique de développement pour les années à venir.
